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Un climat d'entreprise positif

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Il y a deux manières d’aborder la question... de ce qui fait un climat positif dans une entreprise :
  1. Soit on pense que c’est une problématique contextuelle et environnementale, et il faut alors s’efforcer de créer toutes les conditions extérieures de ce qui pourrait induire un bien-être au travail, histoire – proclame-t-on partout – de « replacer l’homme au cœur de l’entreprise ». C’est ce que j’appellerais le management clientéliste. Il est promis aux affres des opportunismes bilatéraux. 
  2. Soit on pense que ce n’est pas une problématique distincte de ce qui fait le sens du travail lui-même, et il faut alors inverser bien des pratiques et des façons de concevoir le travail, pour « replacer l’entreprise au cœur de l’homme ».

 

Restaurer le sens du travail : le projet comme Bien Commun

Chacun se plait à dire que le mot « travail », en français, vient du latin « tripalium », qui désignait un instrument de torture. Et sans doute n’est-ce pas sans connotation judicieuse lorsque l’on entend la subordination comme une soumission. Mais il y a un autre mot latin qui signifie « travail » : « opus », qui a donné operare, opérer, pour designer l’action de travailler. Opus renvoie plutôt à « l’œuvre », c’est à dire au projet, à la finalité. « Co-opérer », c’est ainsi travailler ensemble à une même « Œuvre ».
C’est tout autre chose de se diriger ensemble vers une même finalité, en ayant besoin des autres pour y arriver… plutôt que d’exécuter les tâches assignées à un poste – si élevé soit-il – en se demandant à quoi ça sert et si l’on est vraiment indispensable, donc en se méfiant des autres ! Du « tripalium » à « l’opus »… c’est tout le sens du travail et du rapport aux autres qui change !
Ceci n’est d’ailleurs pas dénué d’un certain caractère de pléonasme, car il n’est de travail, aussi technique soit-il, qui ne trouve son sens dans le rapport aux autres. Toute coopération amène en effet des personnes à partager les « efforts » (« Labor », en latin) qu’exige la réalisation de l’œuvre : ils partagent quelque part le même effort, le « MÊME » labeur, c’est à dire qu’ils collaborent. Quelles que soient les répartitions de rôles et les complémentarités, c’est la force du « MÊME » qui tisse leurs rapports et leur unité. C’est pour ainsi dire une pédagogie du Bien Commun. Saint Exupéry avait mis l’accent sur cette réalité : « La grandeur d’un métier est peut-être avant tout d’unir les hommes ».

Développer une approche entrepreneur des salariés

Le leitmotiv de la gestion des Ressources Humaines pendant cette dernière décennie était la nécessité d’établir une « approche client » des collaborateurs. Ce qui a parfois transformé certaines Directions des Ressources Humaines en fournisseurs de biens et services, liés à la fonction de tel ou tel ou aux besoins personnels les plus variés.
Un entrepreneur, au contraire, est un acteur responsable qui se prend en charge et prend en charge une œuvre à réaliser. Ce n’est plus seulement un collaborateur partageant des efforts dont il ne comprend parfois même plus le sens, c’est d’abord un coopérateur assumant sa part de responsabilité vers une finalité comprise, partagée et appropriée.
Le besoin d’entreprendre, fondamentalement, n’est pas autre chose que le besoin de vivre. Cela recouvre certes des nécessités matérielles, mais aussi des réalités imaginaires et symboliques qui poussent l’être humain à « réaliser quelque chose ». Telle est bien d’ailleurs, la question des parents inquiets à leur progéniture déjà désabusée : « que vas-tu faire de ta vie » ? Si la question a un sens, c’est bien celle d’un accomplissement, pas seulement celle d’une quelconque occupation rémunératrice !
Il s’agit que tout le monde comprenne dans son intelligence et son cœur, dans sa chair et ses os, qu’accomplir ensemble une Œuvre contribue essentiellement à l’accomplissement d’une vie. Albert Einstein l’exprimait clairement : « La raison la plus motivante de travailler se trouve dans le plaisir que l’on y trouve, dans le plaisir du résultat atteint, et dans la connaissance de la valeur de ce résultat pour la communauté. »
Un climat d’entreprise positif n’est donc pas d’abord lié à la qualité d’une atmosphère créée artificiellement, mais à la vertu propre d’une coopération à une Œuvre qui procure le sens d’un certain accomplissement.

auteur : Patrick Bouvard

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