La "génération pivot" attend plus de soutien de l'entreprise
Le baromètre 2013 de l'Observatoire de la parentalité, présenté ce 26 avril, révèle les attentes des 40-60 ans envers leur employeur. A la clef, plus de souplesse pour s'occuper de leurs parents vieillissants et plus d'argent pour financer les études de leurs ados.

" Pris en sandwich " entre la scolarité des ados et l'assistance
aux parents, les 40-60 ans attendent plus de soutien de leur employeur.
C'est l'un des résultats du volet salariés-parents du baromètre 2013 de la conciliation vie professionnelle et vie familiale.
Réalisée par l'Observatoire de la parentalité en entreprise, en partenariat avec la Caisse nationale d'allocations familiales, l'étude montre les exigences croissantes en la matière.
25%
de répondants attendent une aide au financement de la scolarité et des
études (dont 38% des ouvriers). Une revendication qui arrive au deuxième
rang des mesures plébiscitées par les salariés parents. Par ailleurs,
20% des personnes sondées sollicitent des congés familiaux rémunérés.
"
Il est urgent d'intensifier le soutien des salariés qui accompagnent
leurs proches, relève Guillemette Leneveu, directrice générale de
l'Unaf. Car si jusqu'ici les entreprises ont axé leurs dispositifs
d'aide à la parentalité sur l'aide aux jeunes enfants (aide à la garde
d'enfants, maintien du salaire en cas de congés maternité ou
paternité...), elles doivent, aujourd'hui, répondent aux souhaits de la
génération pivot, incontournable pour maintenir la cohésion de la
famille. "
Avec, deux orientations phares. Côté ados, l'aide au
financement des études, le soutien scolaire, l'accès à des services de
psychologie. Et côté parents vieillissants, la possibilité de prendre
des " congés pour soutien familial, créé en 2006 (aide à des personnes
en perte d'autonomie) ou des congés de solidarité familiale
(accompagnement de fins de vie) ", poursuit Guillemette Leneveu. Une
tendance également suivie de près au sein de l'Observatoire de la
parentalité qui a ouvert un groupe de travail sur le sujet.
Or, pour l'heure, les initiatives sont rares. Parmi les entreprises pionnières, Casino teste, depuis le 1er janvier 2013, un " congé pour aidant familial ", alimenté grâce à des dons de RTT, de congés payés et de congés personnel des collaborateurs du groupe.
Pis,
avec la crise, les sociétés ont coupé dans les mesures de soutien les
plus coûteuses. En 2012, 26% des employeurs proposaient une aide au
financement de la scolarité et des études (chèque emploi service
universel pour du soutien scolaire, participation aux frais
d'inscription à l'université), contre 23% aujourd'hui. De même, 37%
d'entre eux rémunéraient les congés familiaux, contre 32% en 2013.
Du
coup, le sentiment des parents de ne pas être écoutés au sein de leur
société atteint 45 % en 2013, une tendance en progression constante
depuis deux ans. Ils sont, en outre, 76% à déclarer que leur entreprise
ne fait pas beaucoup pour les aider en tant que salariés parents. "Une
véritable crise de confiance", résume, Jérôme Ballarin, le président de
l'Observatoire.
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